C’est un mot que les équipes RH entendent depuis plusieurs années, et même avant le COVID : la quête de sens au travail. Combien d’exemples de collaboratrices et de collaborateurs qui sont venus à ma rencontre pour me dire qu’ils ne trouvaient plus aucune motivation pour leur métier ? La plupart éprouvaient une certaine gêne il y a encore quatre ans de cela, de la culpabilité même de reconnaître qu’ils aimeraient bien aller voir ailleurs. Depuis le COVID, mais surtout depuis que la génération Y a commencé à travailler, on assiste à un véritable changement de paradigme. Désormais, la génération Z qui arrive ne s’en cache plus : le travail n’est qu’une partie de leur vie, ce n’est pas ce qui les définit, et si le quatuor job/entreprise/conditions de travail/manager ne leur convient pas, ils n’hésitent pas. Plus de gêne et encore moins de culpabilité désormais !

🙀Alors, génération gâtée, inconsciente, ou, au contraire, qui a tout compris ?

🗺️N’en déplaise à certains, les collaborateurs français sont loin d’être les seuls à chercher du sens dans ce qu’ils font. Le mouvement a commencé en Amérique du Nord avant de se propager en Europe, notamment en Europe du Nord.

Même si c’est encore un sujet de pays “riches”, c’est une question qui dépasse les frontières de notre pays. Il n’y a donc aucune corrélation entre cette nouvelle donne et le fait que certains voudraient faire croire que les jeunes Français sont des feignants qui ne veulent plus travailler.

🤯Le burnout, qui touche majoritairement les quarantenaires et les quinquagénaires, et dont personne ne remet plus en cause l’existence désormais, est en partie lié à la perte de sens de ceux qui en sont victimes. 

Or, ces collaboratrices et collaborateurs font partie des générations qui se refusaient de “trahir” leur employeur et de reconnaître qu’ils n’étaient pas/plus en phase avec leur entreprise ou leur métier.

👩🏻‍🎓Pendant longtemps, les générations se sont contentées de suivre la voie qui leur avait imposée par leurs traditions familiales, ou leurs études, choisies (ou subies) à un âge (entre 14 et 20 ans) où on est loin de savoir ce qu’on veut vraiment faire les quarante années suivantes…

Aujourd’hui, les jeunes générations qui arrivent dans le monde du travail n’hésitent pas à remettre en question leurs choix, dès leur premier poste. Et c’est tant mieux ! Il y aura certainement moins de burnout et de dépressions liées au travail dans le futur, c’est une bonne chose ! 

Combien de personnes (Linkedin en est le premier reflet) ont changé de voie de manière drastique entre quarante et cinquante ans et sont aujourd’hui pleinement épanouis, même s’ils gagnent souvent moins bien leur vie ?

🧬Les générations d’avant se sont construites avec l’idée que l’on se définit par le travail, l’argent que l’on gagne et la place que l’on occupe dans la Société. Au final, ce n’est pas cela l’essentiel, et le travail n’est pas ce qui nous définit. Ce sont nos valeurs, notre personnalité, nos actions, nos proches. Et l’essentiel reste bien la famille et la santé. 

📝Les études montrent que les personnes nées en 2000 vont avoir 4 ou 5 métiers différents durant leur vie professionnelle. Ce n’est donc que le début !

Aussi, demain, à la question : “Que fais-tu dans la vie ?”, on ne répondra plus : “Je suis web designer”, mais “Je suis passionné par le dessin, je fais du tennis le week-end, j’ai deux enfants, et je suis web designer”. 

Alors, non, les jeunes ne sont pas fainéants, ils sont juste plus éclairés que leurs aînés 😉.

Belle fin de semaine

Cosette